Everyone Else

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En apparence, Gitti et Chris ont 30 ans et filent le parfait amour dans leur maison de vacances en Sardaigne. Mais leurs ébats, leurs rituels et leurs jeux complices dissimulent une tension latente. Extravertie et pleine de vie, Gitti n'hésite pas à exprimer son amour et son engagement pour Chris, alors que celui-ci se montre plus réservé, peinant à gérer son insécurité personnelle et professionnelle.

Ce fragile équilibre est déstabilisé par la rencontre fortuite de Hans et Sana. Un autre couple, plus brillant, plus heureux, pour qui surtout la question de la modernité ne semble pas se poser le moins du monde. Piqué dans son orgueil, Chris tente de calquer ce modèle de vie à deux et de montrer à sa dévouée bien aimée qu'il est de taille à porter leur couple. C'est le résultat inverse qui se produit : la confiance de Gitti est ébranlée. Elle essaye tant bien que mal de correspondre à ce nouvel idéal féminin, mais ce jeu de métamorphose se transforme peu à peu en une lutte intérieure et silencieuse. Alors que Chris pense pense découvrir les délices de la domination masculine, Gitti lâche prise, dans une forme inédite de soumission. Chacun avec son nouveau personnage, Chris et Gitti se donnent une seconde chance de se découvrir soi-même, de découvrir l'autre et d'être en fin heureux, comme tout le monde.

Avec un humour subtil et une perspicacité rare, EVERYONE ELSE nous conte une histoire d'amour des années 2000, poignante de vérité et de finesse, décrivant sans concession les extrémités et les trahisons auxquelles chacun en arrive pour sauver sa relation.
C'est surtout l'occasion de découvrir l'une des figures marquantes de la nouvelle école berlinoise : pour son deuxième long métrage après The Forest for the Trees (primé à Sundance et inédit en France), Maren Ade brosse un portrait d'une saisissante acuité d'un couple de trentenaires partagés entre ses aspirations contradictoires et le vertige de sa liberté. Sa mise en scène vive, sobre et précise, est toute entière concentrée sur la sourde violence des sentiments, un romanesque folk incarné merveilleusement par Brigit Minichmayr (Prix d'interprétation féminine au Festival de Berlin 2009 ) et Lars Eidinger
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